Octomore 10.3 Ochdamh-mòr 70cl 61.3°
Cette nouvelle édition Octomore 10.3 de la série 2019 nommée Ochdamh-mòr se révèle intéressante.
Distillé en 2013 à partir d’une récolte d’orge Concerto réalisée en 2012 sur la ferme de la distillerie, l'Octomore 10.3 met à profit les conditions humides et sauvages de la côte ouest pour combiner une exploration du terroir d’Islay et de la fumée stratosphérique caractéristique d’Octomore.
Pour la première fois, le 10.3 est mûri pendant six ans, mais exclusivement dans des fûts de Bourbon provenant de chez Jim Beam, Heaven Hill, Buffalo Trace et Jack Daniel’s.
Ces fûts de grande qualité ont doucement infusé l'esprit de ce Single Malt Octomore dans l'entrepôt 16, à côté de l’édition 10.1.
Les composants de ces deux éditions sont d’ailleurs très similaires. Le caractère de chacun reste pourtant unique. Cette différence est attribuée au lieu de récolte de l’orge, différent pour ces deux versions.
Octomore 10.3 possède 114 PPM*. Il développe la fraîcheur marine d’Islay. Le whisky est brut de fût, sans filtration à froid et sans colorant.
Uniquement 24 000 bouteilles sont disponibles pour cette édition limitée.
*PPM - parties par million - de composés phénoliques, mesurent l’impact de la fumée huileuse de la tourbe qui se dépose sur l’orge germée pendant son séchage. Plus ce temps est long et plus la valeur des ppm est conséquente.
Volume | 0.7 L |
Degré | 61.3 ° |
Type | Single Malt |
Distillerie | Bruichladdich |
Pays | Ecosse |
Région | Islay |
Âge | 6 ans |
Vieillissement | Bourbon |
Tourbe | Très tourbé |
Spécificités | Brut de fût et non filtré à froid |
Référence | 23913 |
Les whiskies tourbés d'Islay affichent généralement entre 30 et 45 ppm*, le premier Octomore, le 1.1 sorti en 2007, mesurait la tourbe à 131 ppm. La dernière version en date, la 6.3, est à 258 ppm…
Jim McEwan de la distillerie Bruichladdich raconte la philosophie avec laquelle la distillerie a élaboré les whiskies Port-Charlotte et Octomore : "Quand j’ai demandé à Bairds, notre malterie d’Inverness, de nous tourber l’orge à l’extrême, c’était par curiosité. Pour voir. J’avais en tête le goût du saumon fumé à froid, très, très lentement. Et je voulais appliquer cela au whisky. L’orge a mis cinq jours à sécher… Par la suite, je n’ai jamais demandé à pousser le niveau de tourbe, cela s’est fait comme ça. C’est comme les vagues sur la mer, vous ne voyez pas toujours arriver les plus grosses."
Fait rare en Ecosse, la distillerie Bruichladdich (prononcer « bruk-ladie ») utilise une cuve de brassage à ciel ouvert. Ses alambics en forme d'oignon ont une base très plate et un corps élancé. Lors de la distillation, les vapeurs d’alcool montent très lentement, conférant au whisky élégance et finesse.
Au fil des éditions, Octomore déploie toujours plus de profondeur d'arômes sous les notes tourbées. Donald MacKenzie qui gère Octomore pour le compte de la maison Dugas en France, estime que " Octomore est un whisky technique, un défi, très tourbé, gras et puissant, et pourtant très fin. Il est rare. Excessif. Exceptionnel."
Les versions d'Octomore sont répertoriées par deux chiffres séparés d’un point, dont le premier indique le batch (cuvée), 6 à ce jour. Le 1 en second chiffre est une référence à la maturation du whisky pour 100% en fûts de bourbon. Le 2 est un assemblage de plusieurs types de fûts. Le chiffre 3 apparu en 2014 sur l'édition Octomore 6.3 signale l’utilisation d’une orge d’Islay.
*PPM - parties par million - de composés phénoliques, mesurent l’impact de la fumée huileuse de la tourbe qui se dépose sur l’orge germée pendant son séchage. Plus ce temps est long et plus la valeur des ppm est conséquente. Un whisky Islay déjà bien tourbé se situe aux alentours de 40-50ppm. Mais n’oublions jamais les particularités de chaque distillerie pour ce qui est du ressenti en bouche du whisky.