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Une histoire de pionniers
C’est à Shinjiro Torii, aidé par Masataka Takesturu et ses connaissances acquises plus tôt en Écosse, que l’on doit la naissance de Yamazaki et d’un premier whisky de malt sur l’île de Honshu - île qui abrite le Mont Fuji et des eaux cristallines serpentant au cœur d’un écrin de collines vertes. Yamazaki fait aujourd’hui partie du groupe Suntory qui produit également les fameux Hibiki et Hakushu.
Plus au sud vers Akashi, dans une société produisant du saké, c’est le whisky White Oak qui naît approximativement à la même époque, sans revendiquer pour autant le titre de précurseur défendu par Suntory. La distillerie fait aujourd’hui un travail remarquable avec ses whiskies Akashi.
En 1934, Masataka Takesturu quitte la distillerie Yamazaki pour lancer son propre projet dans l’île d’Hokkaïdo sur les flancs des collines de Yoichi. Il réalise ainsi son rêve de distillerie au Japon dans un environnement naturel et sauvage avec un climat et une qualité de l’eau lui rappelant les sites d’Écosse. La distillerie Nikka est née.
Les décennies suivantes voient monter en puissance le whisky japonais dans l’archipel dans une période de reconstruction du pays suite à la Seconde Guerre Mondiale. Suntory et Nikka prennent une grande place et s’affrontent à coup d’innovations et de marketing : Suntory lance Yamazaki 10, 12, 18 et 25 ans, Hibiki et Hakushu tout en s’appuyant sur les plus grandes célébrités occidentales dont Sean Connery ou Frank Sinatra pour ses campagnes publicitaires notamment aux Etats-Unis, Nikka lance le flacon carré de son From the Barrel et ses éditions Red (doux), White (fumé) et Black (synthèse des deux).
Reconnaissance internationale et carrière à Hollywood
Le whisky japonais profite au début des années 2000 de deux phénomènes pour percer véritablement sur la scène internationale : une mise en avant à Hollywood et des récompenses d’experts du monde du whisky.
Né grâce aux connaissances acquises en Écosse, le whisky japonais a su pousser l’exigence de qualité à des sommets et innover pour trouver sa place parmi les plus grands. En 2001, le whisky Yoichi 10 ans obtient la récompense Best of the Best attribuée par un jury d’experts du vin et du whisky. En 2003, c’est Yamazaki 12 ans qui gagne la médaille d'or à l'International Spirit Challenge en Grande-Bretagne. Des dizaines de récompenses sont depuis attribuées chaque année à des embouteillages du Japon.
En 2003, c’est avec le cinéma que le whisky japonais prend son essor dans le monde et tout particulièrement Hibiki. Suntory profite ainsi du succès du film de Sofia Coppola, Lost in Translation dans lequel apparaît le whisky Hibiki : Oscar du meilleur réalisateur pour Sofia Coppola, Oscar du meilleur acteur pour Bill Murray, révélation de l’année pour Scarlett Johansson… Tout d’un coup, les ventes du Hibiki passent de 5 000 bouteilles en Europe en 2002 à plus de 50 000 en 2004-2005, un an après les Oscars.
Pour les amateurs et les collectionneurs
Le whisky japonais profite aujourd’hui d’une image formidable dans l’opinion publique. C’est le spiritueux à découvrir. Les stocks sont très limités et les distilleries ont du mal à répondre à la demande toujours plus importante.
Il est maintenant plus facile de trouver des whiskies japonais sans âge à des prix raisonnables. Les whiskies avec des mentions d'âge sont particulièrement recherchés par les collectionneurs. Face aux grands classiques, le marché voit se multiplier les nouvelles marques et nouveaux embouteillages.